L’art d’être grands-parents aujourd’hui

On les appelle Papi et Mamie, Bon-Papa ou Bonne-Maman, Manou et Papou… Nous les aimons et ils nous le rendent bien. Zoom sur ces « nouveaux » grands-parents qui jouent un rôle pivot dans la famille.

Arthur, 8 ans, ne raterait pour rien au monde une partie de pêche avec Papy Roland. Marie, 4 ans, adore regarder les photos de ses vacances à la mer avec Grand-Maman et Grand-Papa l’été dernier. « Et bien moi, ma Mamie elle fait du roller », annonce très fier Paul, 6 ans.

La France compte près de 13 millions de grands-parents considérés comme essentiels à l’équilibre des tribus modernes et à l’épanouissement des plus jeunes. Garants des repères sociaux, historiques ou encore culturels, les grands-parents d’aujourd’hui ont en moyenne 4 petits-enfants, sont en forme physiquement, souvent très actifs et financièrement à l’aise. Ils n’ont plus grand-chose en commun avec ceux d’autrefois.

Etre grands-parents, une histoire d’amour

Fini le cliché des grands-mères qui savent tout et qui imposent leur façon de faire. Fini les grands-pères distants et absents. Fini les visites dominicales aux grands-parents où l’on s’ennuyait ferme. Aujourd’hui les grands-mères aident sans commander, conseillent et donnent confiance à la jeune maman, sont disponibles sans s’imposer. Quant aux grands-pères, ils s’occupent avec plaisir de leurs petits-enfants et n’hésitent plus à jouer avec eux. Plus disponibles, les « nouveaux grands-parents » qui le deviennent en moyenne à 50 ans, sont jeunes dans leur tête et entretiennent une relation privilégiée avec leurs petits-enfants. Ce sont souvent eux qui les gardent les week-ends, pendant les vacances ou après l’école. Eux qui sont là pour faire des câlins, feuilleter les albums photos ou recueillir leurs confidences quand les parents sont trop occupés. Eux qui leur apprennent à bricoler, à skier, achètent de beaux vêtements pour la rentrée ou les emmènent en voyage. Enfin, à l’heure des familles recomposées, le grand-parent est aussi un pôle de stabilité. « En tant que parents, on est obligés de s’occuper des enfants. Avec les petits enfants c’est différent. Ce n’est que du bonheur », analyse Mathilde, 4 enfants et 11 petits-enfants. Même sentiment pour Jean-Bernard, trois petits-fils qui déclare : « On a pas le même rôle éducatif que les parents. Je suis beaucoup plus détendu et tolérant avec mes petits-enfants que ne l’ai été avec mes enfants ». Pas de doute, entre grands-parents et petits-enfants c’est une grande histoire de complicité et d’amour…

Être grands parents ça s’apprend

La fonction sociale des grands-parents est à ce point essentielle, qu’une Ecole des Grands-Parents européens a été créée. Elle regroupe une centaine de papis et mamies soucieux de leur rôle dans la famille, la société et l’Europe et désireux de développer l’entraide intergénérationnelle.
En conservant leur capacité de comprendre les mutations du XXIe siècle ou en apprenant à utiliser les nouvelles technologies, ces grands-parents veulent rester dans le coup. Un autre volet essentiel de l’association concerne la médiation familiale s’ils rencontrent des problèmes pour voir leur petits- enfants notamment.

Eloignement, décès, problèmes familiaux… pour les enfants en mal de grands-parents il existe l’association Grand-Parrains et Petits-Filleuls qui crée des liens affectifs durables ente des enfants et des Manou et Papou de cœur. Les sites qui mettent en relation des grands-parents désireux de construire une relation de complicité avec des enfants qui n’ont pas la chance d’en avoir commencent à fleurir sur la toile.

A lire

  • L’art d’être Grand-Père de Claude Aubry et Eugène Collilieux
  • Conseils de Survie pour Grands-Parents de Simon Brett

Source : Script-it

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